Maître Jacques Isnard
Visionnaire, juriste hors pair, meneur d’hommes, humaniste, porteur d’idéaux animé des plus hautes ambitions pour la profession d’huissier de justice pour laquelle il a consacré sa vie,
Jacques Isnard a incarné l’esprit de l’UIHJ, la grande famille des huissiers de justice pendant les quinze années de sa présidence de l’UIHJ, de 1994 à 2009, et bien au-delà.
Le président Jacques ISNARD, est né le 3 septembre 1942 à Berre l’Etang, une petite commune située entre Salon de Provence et Marseille dans le département des Bouches du Rhône. Il a fait ses études de droit à Aix en Provence où il a été diplômé par l’Institut de Sciences pénales et criminologie.
Jacques a été nommé huissier de justice à la résidence de Vauvert, près de Montpellier de 1972 à 1976 pour s’installer par la suite à Salon de Provence de 1976 jusqu’à sa retraite bien méritée en 2009.
Pendant sa carrière professionnelle exemplaire, Jacques a rempli de nombreuses fonctions au sein de la profession, dont notamment celle de :
– Président de la Chambre Régionale des Huissiers de Justice de la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence
– Président du Conseil de direction de l’Ecole Nationale de Procédure (1984 – 1989)
– Président de la chambre nationale des huissiers de justice (1992-1993)
– Président de l’Union internationale des huissiers de justices (1994 à 2009), soit pendant 15 ans.
Huissier de justice
Chambre Nationale des Huissiers de Justice
École Nationale de Procédure
Union Internationale des Huissiers de Justice
Outre ses fonctions d’huissier de justice, Jacques était chargé d’enseignement à la faculté de droit d’Aix en Provence. Il a aussi été membre du Conseil scientifique de l’Ecole Nationale de Procédure de Paris et Membre du Conseil scientifique de la Revue « Droit et Procédure ».
Il est l’auteur de nombreux articles publiés dans les revues professionnelles ou spécialisées en France, Pologne, Roumanie, Slovaquie.
Sous sa direction ont été publiés un ouvrage historique sur la profession d’huissier de justice “Hostiarii 1995 – 2ème édition 2002” et plusieurs études se rapportant au droit communautaire et européen, parmi ceux-ci citons :
– Nouveaux droits dans un nouvel espace européen de justice.
– L’aménagement du droit de l’exécution dans l’espace communautaire : bientôt les premiers instruments
– L’exécution forcée en Europe – Nouveaux objectifs, nouvelles voies
– La contribution des Institutions dans l’aménagement de l’espace de liberté de sécurité et de justice
Et, surtout
– Le Code Mondial de l’Exécution de l’UIHJ dont il était un des co-auteurs.
– Le Code mondial de l’exécution digitale, paru en novembre 2021, un an après le décès de Jacques Isnard, est quant à lui dédié à sa mémoire. Il avait en effet participé au début de la rédaction de celui-ci.
Collectionneur passionné de tout ce qui touche à la profession d’huissier de justice, il avait créé et était le conservateur du « Musée de l’huissier de justice », un lieu unique au monde
Il a dirigé ou participé de nombreux colloques internationaux en Europe, Afrique, Asie et Amérique sur le droit judiciaire, la mondialisation du droit, l’économie et justice, la promotion du droit de l’exécution et l’aménagement d’un statut harmonisé de la profession d’huissier de justice.
Jacques Isnard était Docteur Honoris Causa de l’Université Mateja Bela de Banska Bystrica (Slovaquie) et porteur de la Médaille d’Argent « Antonin Randa » de l’Institut des juristes de la République tchèque.
Il était titulaire de plusieurs décorations française et étrangères, dont notamment
– Officier de la Légion d’honneur
– Chevalier de l’Ordre nationale du mérite
– Chevalier des Palmes académiques
– Officier de l’Ordre national du mérite (Sénégal)
– Médaille d’honneur de la Cour Suprême du Kazakhstan
– Médaille d’honneur des professions judiciaires de la République du Congo
Durant sa carrière, et notamment sa présidence de l’Union internationale des huissiers de justice, son action s’est orientée vers la promotion du statut libéral et privé de l’huissier de justice. Au bénéfice de cet objectif de nombreux états européens, africains et asiatiques se sont dotés d’un corps d’huissier de justice libéral et privé. Pendant ses cinq mandats successifs, l’UIHJ a vécu sa mue la plus importante depuis sa création en 1952.